L'expression « mort sociale » renvoie à la condition des personnes qui ne sont pas acceptées comme pleinement humaines par une société, et ce au sens large. Cela fait référence au moment où quelqu'un est traité comme s'il était mort ou inexistant[1].
Dans l'espace intellectuel anglo-saxon, l'expression « social death » est utilisée par des sociologues comme Orlando Patterson et Zygmunt Bauman, et des historiens de l'esclavage et de la Shoah pour décrire le rôle joué par la ségrégation gouvernementale et sociale dans ce processus[2],[3].
Les gouvernements peuvent exclure des individus ou des groupes de la société. Exemples : groupes minoritaires protestants au début de l'Europe moderne ; l'ostracisme dans l'Athènes antique ; les Dalits en Inde ; les criminels, les prostituées, les hors-la-loi[7],[8] ;
Institutionnalisation et ségrégation de ceux qui sont considérés comme atteint d'une maladie mentale.
La théorie de la dégénérescence, développée au XIXe siècle, et les théories similaires, sont les exemples les plus extrêmes de mise en place de mort sociale. L'idée de dégénérescence a été populaire dans la politique de droite comme de gauche.
↑Family and Psycho-Social Dimensions of Death and Dying in African Americans, Key Topics on End-of-Life Care for African Americans, Duke Institute on Care at the End of Life and the Initiative to Improve Palliative Care for African Americans
↑John Edwin Mason, Social Death and Resurrection: Slavery and Emancipation in South Africa, (ISBN0-8139-2178-3)
↑Jaap W. Ouwerkerk, et al., Avoiding the Social Death Penalty: Threat of Ostracism and Cooperation in Social Dilemmas, The 7th Annual Sydney Symposium of Social Psychology: The Social Outcast: Ostracism, Social Exclusion, Rejection, & Bullying, Mar. 16-18, 2004 (Alternate link)
↑Matelita Ragogo, Social Death Part of AIDS Tragedy, Says HIV-Positive Advocate, Agence France Presse, Sept. 9, 2002